Ode aux formes courtes (spectacle vivant)

En partenariat avec ruedutheatre.eu

Chaque année depuis 2003, Bordeaux propose des rencontres articulées autour de la danse contemporaine, du cirque, de la performance et du théâtre. Un ensemble de propositions avant-gardistes, sélectionnées avec soin par le directeur artistique Jean-Luc Terrade parmi le fleuron de ce qui se fait en création contemporaine française, européenne et internationale. Découvrez le papier d’ambiance rédigé après un séjour express très nourrissant.

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Gratte-toi et je te dirai qui tu es (théâtre)

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Situé en plein cœur de Paris, le théâtre des Déchargeurs présente une conférence pour le moins singulière sur un sujet vaguement connu de tous mais maîtrisé que par quelques élus, dont Yves Marc : l’analyse de la voix du corps. Aussi bavarde, si ce n’est plus, que celle de l’esprit.

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Dictature domestique (cinéma)

Nocturnal Animals… Le titre de ce film a suffi à créer une impatience qui n’a fait qu’augmenter face aux salles de cinéma certes petites mais toujours combles. Le gigantisme du MK2 Bibliothèque – d’ailleurs effrayant – a réglé l’affaire. 2h10 de frissons. Trois histoires en une, actuelle, passée, romancée, pour le second film de Tom Ford. Une imbrication de frustrations et d’angoisses dans le monde léchée d’une richesse qui se confronte au grotesque de sa vacuité. Des premiers et seconds rôles dirigés avec finesse, participant tous à leur manière à raconter la dureté psychique d’existences tyrannisées par leur programmation socio-culturelle.

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Perle livresque (livre)

Purity fait partie de cette catégorie si précieuse des lectures qu’il est douloureux d’interrompre. Pourtant, il a de quoi décourager ceux qui redoutent les poids lourds : près de 800 pages, écrites en toute densité. Des vies croisées qui se réunissent autour du destin d’une femme, Purity, alias Pip. Un être complexe, dur, insaisissable, qui souffre de son addiction à une mère au passé trouble et de l’absence inexpliquée de son père. La plume de Jonathan Franzen est de toute beauté. Subtile, rythmée. D’une justesse qui augmente, au fil des pages, la conscience humaine du lecteur. Lisez-le, offrez-le.

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Le « je » cathartique (festival)

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Café français, Bastille. C’est dans ce lieu tranquille, au bord de l’agitation parisienne, que j’ai rencontré Guillaume Hasson. Pour les plus théâtrophiles d’entre vous, vous saurez qu’il s’agit là d’un auteur de théâtre maintes fois primé mais aussi, en l’occurrence, du directeur emblématique des Théâtrales – festival d’écritures contemporaines qui anime plus d’une vingtaine de lieux culturels du Val-de-Marne entre novembre et décembre.

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Une performance hypnotique (danse)

Mon strouk en plume a participé à la conception éditoriale d’une performance pour l’un de ses clients, Martin Berger. Après plusieurs mois d’une collaboration intense, PRANA a vu le jour dans l’un des ateliers de l’artiste plasticien à Grenoble auprès d’un public ébloui par cette fusion si bien pensée entre danse contemporaine et art plastique. Plongez vous aussi dans l’ambiance hypnotique de cette oeuvre inédite.

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Hindi music (musique)

Hindi Zahra ne m’était pas un nom inconnu mais j’avais une fâcheuse tendance à la confondre avec Yael Naim. Youtube a fini par la distinguer. Au hasard de mes écoutes, je suis tombée sur une compilation de cette chanteuse franco-marocaine. Je l’ai écoutée jusqu’au bout, séduite par la rythmique posée de ses morceaux. Entêtée, je l’ai ré-écoutée pour finalement me retrouver confortablement assise devant elle et ses 6 musiciens quelques semaines plus tard à l’Institut du Monde Arabe.

Écoutez son univers musical

Blanche comme neige (danse)

Découverte de l’œuvre d’Angelin Preljocaj : Blanche Neige. Un ballet contemporain inspiré de l’histoire de Frères Grimm qui manipule les symboles comme autant de pièces d’un puzzle psychanalytique. Une Blanche Neige gracieuse, légère, toute de blanc vêtue que sa marâtre veut exterminer. 26 danseurs présents pour exprimer désir, jalousie, narcissisme, fuite, rencontre, pomme, baiser, salut. L’histoire s’enchaîne en un éclair de 90 minutes, sublimée par l’excentricité classique des costumes de Jean-Paul Gautier, les symphonies narratives de Gustav Mahler et les décors picturaux de Thierry Leproust. Une inventivité à nul autre pareil qui laisse ébloui.

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Bim, bam, boum (théâtre)

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Connaissez-vous la traduction en français de « blockbuster » ? Qui fait exploser le quartier. Et son origine ? C’est le nom donné à la bombe la plus puissante utilisée par les armées françaises, anglaises et américaines lors de la Seconde Guerre Mondiale. Bref, rien de très délicat. Après avoir été associé au théâtre, le grand écran s’est emparé de cet anglicisme pour désigner une grosse production (souvent américaine puisque c’est là où l’argent fait le plus de petits) qui écrase tout sur son passage. On en a plein en tête. Surtout avec le déferlement des comics. Mais il y en a un qu’on n’a jamais vu.

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