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Actuellement au Théâtre Paris-Villette, une adaptation truculente du roman de Virginie Despentes : « Apocalypse Bébé », Prix Renaudot 2010. Une mise en scène signée Selma Alaoui avec des comédien·ne·s très inspiré·e·s.
Il faut reconnaître à certains écrivains très connus un certain talent. Michel Bussi est l’un deux. Auteur, politologue et professeur de géographie à l’université de Rouen, cet homme a plus d’une corde à son arc littéraire. Il le prouve avec Un avion sans elle, une lecture parfaite pour l’été (indien) mais pas seulement. Un polar rondement mené où il est question d’un crash d’avion au « Mont Terrible » dans le Jura et d’un bébé miraculé. Bébé « libellule » qui grandit et devient une jeune femme brillante dont l’identité pose maints problèmes que la figure de Crédule Grand-Duc, attachant détective privée, tentera de résoudre pendant… 18 ans. L’intrigue met à l’honneur une galerie de personnages qui prennent vie (voire feu) sous la plume vive d’un écrivain qui manie la surprise à l’envi. Un succès certes trop publique mais qui mérite le détour.
Purity fait partie de cette catégorie si précieuse des lectures qu’il est douloureux d’interrompre. Pourtant, il a de quoi décourager ceux qui redoutent les poids lourds : près de 800 pages, écrites en toute densité. Des vies croisées qui se réunissent autour du destin d’une femme, Purity, alias Pip. Un être complexe, dur, insaisissable, qui souffre de son addiction à une mère au passé trouble et de l’absence inexpliquée de son père. La plume de Jonathan Franzen est de toute beauté. Subtile, rythmée. D’une justesse qui augmente, au fil des pages, la conscience humaine du lecteur. Lisez-le, offrez-le.